Traitement de la ménopause par le dr Aknin à Paris

Ménopause

 

A partir de la quarantaine, la femme va traverser une période inévitable de turbulences métaboliques et hormonales, que l’on peut décomposer en deux phases, bien distinctes sur le plan physiologique : la péri ménopause et la ménopause.

En France, 4,5 millions de femmes sont concernées par la péri-ménopause, et 14 millions par la ménopause !

Les symptômes générés par la ménopause sont nombreux et affectent la vie des femmes au quotidien. Pourtant, pour une femme parler de ces troubles intimes reste un sujet tabou, ceci pour des raisons d’éducation, de motifs religieux ou tout simplement personnelles, et pour toutes les catégories sociales et à tout âge.

Petit à petit, la généralisation de la communication et de l’information, (sites internet, réseaux sociaux, magazines féminins, forums…), sur les traitements thérapeutiques possibles, ont permis à nos patientes de briser le silence et de mettre des mots sur leurs douleurs, complexes, gênes quotidiennes : sécheresse vaginale, rapports douloureux, vaginite, incontinence, laxité… et ainsi à venir nous consulter pour trouver des solutions.

 

A quoi correspond la ménopause pour une femme ?

La ménopause correspond à l’épuisement ovarien.

Il n’y a plus de sécrétion d’œstradiol, l’hormone féminisante, ni de progestérone son alter ego ; seule persiste une petite sécrétion d’œstrone, hormone dérivée qui n’a pas la même action. La ménopause est confirmée définitive après une absence de règles de 12 mois. Elle survient en moyenne entre 45 et 55 ans, environ 4 femmes sur 10 seront ménopausées à l’âge de 50 ans, tandis que 9 sur 10 le seront à l’âge de 55 ans.

Cette étape naturelle de la vie, peut également être déclenchée par d’autres facteurs :

– Une insuffisance ovarienne primitive, IOP, qui peut se produire très tôt entre 25 et 40 ans, elle concerne 1 à 2% des femmes en France et va produire les mêmes effets que la ménopause

– Des séquelles de traitement anticancéreux pour des patientes ayant lutté contre des cancers du sein, de l’utérus, des ovaires ou du colon. Les traitements physiques ou médicamenteux du cancer vont provoquer une ménopause brutale après une ablation de ces organes, de la chimiothérapie ou radiothérapie locale.

– certains traitements médicamenteux, ou interventions chirurgicales, peuvent également provoquer une ménopause brutale sans passer par l’étape de péri ménopause.

 

La ménopause : Quels vont en être les symptômes ?

La carence hormonale qui définit la ménopause, entraine des changements histologiques de la zone urogénitale féminine, sur la trophicité de la vulve et du vagin qui sont des organes hormonosensibles. Les symptômes générés sont regroupés sous le terme « Gum Syndrome » ou syndrome génito-urinaire de la ménopause SGUM : sécheresse vaginale, atrophie vulvo-vaginale, dyspareunie, infections urinaires récurrentes, incontinence urinaire…

Les troubles de la ménopause ne concernent pas seulement la sphère intime, mais ils peuvent impacter l’organisme à tous niveaux : peau, cheveux, silhouette :

  • L’action des hormones androgènes devient prépondérante. Le corps féminin change, il va se masculiniser et s’épaissir naturellement, la graisse se répartissant sur l’abdomen et la nuque.
  • La peau et les cheveux deviennent secs et cassants. L’arrêt de la sécrétion d’œstrogènes qui jouaient jusque-là un rôle protecteur sur la qualité de la peau, entraine la diminution de ses éléments structurels, avec perte de tonicité, fermeté et luminosité.
  • S’observent également une baisse de la libido, d’autant plus difficile à vivre qu’elle s’accompagne de sécheresse vaginale.
  • Les bouffées de chaleur, parfois très invalidantes en société et au travail, et les troubles du sommeil souvent observés, augmentant la fatigue et le mal-être.
  • Des douleurs aux rapports, à la miction, urgences mictionnelles, avec souvent une incontinence, causés par une atrophie vulvo-vaginale, associée à une ptose de la vessie, peuvent apparaitre progressivement.
  • Le moral n’est pas épargné, car cette période concorde souvent avec le départ des enfants, c’est le syndrome du « nid vide » ; la femme se sent devenir inutile, et les changements physiques qu’elle ressent, associés parfois à une usure possible du couple, peuvent être à l’origine d’une véritable dépression.
  • Se joue à long terme le risque d’ostéoporose, maladie des « os de verre », donnant des fractures spontanées, dont les conséquences à un âge avancé, peuvent être létales.

 

Ménopause : gynécologie esthétique et fonctionnelle

En tant que gynécologue, les patientes que je reçois lors de mes consultations souhaitent avant tout une réponse aux troubles qu’elles ressentent, troubles responsables d’une atteinte de leur qualité de vie intime et sexuelle et d’une réelle souffrance. Il me parait important qu’elles soient informées que leurs douleurs, inconforts, dyspareunies, qui ont un retentissement si important dans leur vie de couple et leur confiance en elles, ne sont pas des fatalités.

 

On ne traite pas la ménopause de façon isolée, des bilans biologiques et hormonaux individualisés, un examen gynécologique complet, des frottis de dépistage, et/ ou une échographie vaginale, seront nécessaires pour définir un plan de traitement.

  • l’approche principale repose sur le THS, traitement hormonal substitutif, après un examen complet, et en l’absence de contre-indications, basé sur la prescription d’œstrogènes et progestérone naturels.
  • L’hormonothérapie vaginale locale pourra également en soulager efficacement certains symptômes.
  • Parmi les traitements non hormonaux, la médecine esthétique est aujourd’hui une des solutions que je propose à mes patientes. En effet, la gynécologie esthétique et fonctionnelle, médecine du bien-être intime et sexuel, apporte des solutions innovantes qui vont permettre de traiter et réparer la sphère intime au cas par cas.

Les techniques actuelles d’embellissement et de rajeunissement du visage ont été adaptées efficacement afin de pouvoir restaurer l’apparence physique et fonctionnelle du vagin, de la région vulvaire et du plancher pelvien : injections d’acide hyaluronique, radiofréquence, lasers…

Ces traitements seront particulièrement efficaces chez les femmes ne pouvant pas bénéficier, ou n’étant pas suffisamment améliorées par un traitement hormonal substitutif.

 

Rajeunir et réparer la sphère intime 

Mon expérience de gynécologue médicale me permet aujourd’hui de proposer ces traitements pour soulager les nombreux symptômes ressentis par mes patientes.

Le laser MonaLisa Touch® est un laser CO2 fractionné, spécifiquement conçu pour traiter les troubles fonctionnels des muqueuses vaginale et vulvaire. Le traitement laser active la régénération cellulaire et tissulaire au sein de la muqueuse vaginale. Celle-ci, sensiblement améliorée et hydratée, présente une diminution significative des signes cliniques : sécheresse, brûlures, douleurs, démangeaisons, incontinences urinaires. Elle retrouve une tonicité, une épaisseur satisfaisante, un ph normal limitant les risques d’infection.

La Radio fréquence vaginale THERMIVA®

Développée en médecine esthétique pour raffermir et remettre en tension les tissus du visage et du corps, la radiofréquence est adaptée au traitement de l’hyper laxité du vagin : raffermissement, tonification et régénération de la muqueuse pour une sensation de resserrement des tissus vaginaux. Ce traitement permet de restaurer les sensations perdues, et un équilibre trophique

Injections externes et internes d’acide hyaluronique

Une femme sur deux souffre de sécheresse vaginale à la ménopause. L’injection d’acide hyaluronique est le traitement de référence pour restaurer l’hydratation et la souplesse vaginale, augmenter le volume des lèvres génitales, leur donner une apparence plus jeune.  Les résultats immédiats en particulier sur les douleurs liées aux rapports sexuels, en améliorant ainsi l’activité sexuelle et la qualité de vie de nos patientes.

Le PRP

Le PRP ou plasma riche en plaquettes consiste en des injections intradermiques vulvaire et vaginale d’un concentré plaquettaire riche en facteurs de croissance autologue. L’injection de PRP est une médecine dite régénérative, les plaquettes jouant un rôle clé dans la cicatrisation des tissus, elles fournissent les facteurs de croissance nécessaires à la prolifération et différenciation des cellules souches. le plasma, lui, a une action anti-inflammatoire, il active la synthèse d’une nouvelle matrice extracellulaire et la néovascularisation.

Le concentré plaquettaire obtenu après un prélèvement de votre propre sang, va être aspiré dans une seringue et réinjecter dans les parois vaginales et en mai photothérapie dans la vulve.

3 à 4 traitements à 4 semaines d’intervalle donnent d’excellents résultats sur les différents syndromes génito-urinaires de la ménopause

–  Un blanchiment génital et périnéal

C’est une procédure qui vise par une technique de peeling à éclaircir la couleur de la peau de la zone intime, c’est un motif de consultation de plus en plus fréquent dans mon cabinet de gynécologie esthétique. Ce trouble de la pigmentation n’a pas d’impact fonctionnel, mais, complexe les femmes dans leur vie quotidienne et bien sûr au cours de leurs relations sexuelles.

– Lifting médical par pose de fils tenseurs

Cette procédure non invasive est efficace pour traiter le relâchement et la laxité du vagin, ainsi que pour améliorer son apparence. Cette technique permet une remise en tension tissulaire afin de traiter l’affaissement de la zone vaginale tout en provoquant une induction tissulaire de collagène par colonisation des fils.

 

Toutefois ces procédures peuvent soulever des questions sensibles, et doivent être abordées avec délicatesse, en en tenant compte des besoins et des motivations de chacune de mes patientes. La ménopause peut être une très belle période de la vie d’une femme, si son équilibre neuro-hormonal et sa santé sont préservés, assurant ainsi l’harmonie entre le physique et le mental. La transformation de son corps, débarrassé des fluctuations menstruelles, et du poids des responsabilités éducatives et familiales, peut s’accompagner alors d’un doux mouvement intérieur vers plus d’introspection, de recentrage, de calme, de sérénité… pour, enfin, de s’occuper d’elle-même.

 

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